22/11/2017
21 novembre - Journée Mondiale des pêcheurs artisans et des travailleurs de la mer
21:16 Écrit par Daniel Traube dans Art Populaire, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : canne, cane, walking stick, stick, marin, sailor, mer, cachalot, os | |
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29/07/2017
MARCHAND DE CANNES - CANES DEALER - Document rare.
11:26 Écrit par Daniel Traube dans Curiosité, Documents anciens, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : canne, cane, walking stick, stick, vieux métiers, marchand, france, amélie-les-bains, occitanie | |
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25/07/2017
CANNE SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE - XVIIIè siècle
25 juillet
Fête de l’apôtre saint Jacques (Saint-Jacques-de-Compostelle)
Très rare canne aux attributs de Saint Jacques de Compostelle
Le fût de cette canne est en jonc de Malacca à haute férule (embout). Le pommeau est en bois sculpté. La bague et les oeillets sont en corne sombre.
On y distingue bien la cathédrale et ses deux tours, un bourdon de pèlerin au long de la tour gauche ainsi qu'une coquille adossée à une palmette.
23:44 Écrit par Daniel Traube dans Actualité, Art, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : canne, saint, jacques, compostelle, espagne, pèlerin, pèlerinage, xviiiè | |
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09/10/2016
CANNE DE FACTEUR - Journée Mondiale de la Poste
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Cette canne était celle du facteur de Comblain-au-Pont (Belgique) vers 1900. En 1901, ce modèle a remplacé officiellement la canne-fourche réglementaire du facteur belge, apparue en 1852.
Seul, le facteur belge possédait une canne réglementaire ... Découvrez son histoire en cliquant sur ce lien :
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La canne du facteur belge ... une canne réglementaire
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02:04 Écrit par Daniel Traube dans accessoires, Cannes de collection, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : canne, cane, walking stick, facteur, postman, comblain, accessoire, poste | |
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19/12/2015
2015 - JOYEUX NOEL ... MERRY CHRISTMAS - 2015
21:37 Écrit par Daniel Traube dans Actualité, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : canne, cane, walking stick, bâton, noel, 2015, spirale, curiosité | |
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31/10/2015
Les cannes de collection célèbrent "Halloween"
19:00 Écrit par Daniel Traube dans Actualité, Cannes de collection, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : canne, canne de collection, art populaire, haloloween, bois sculpté | |
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UNE CANNE ANCIENNE REPRESENTANT MANNEKEN-PIS
Une canne ancienne représentant Manneken-Pis
Ma dernière trouvaille me passionne tout particulièrement !
Je viens de faire l'acquisition d'une canne qui représente, au niveau du pommeau, notre Manneken-Pis. Elle était perdue aux USA, dans l'état du Tennessee. Je ne sais si elle y est arrivée avec une famille belge qui voulait changer de vie en emportant un souvenir de leur ville ou si elle a été emmenée, plus tardivement, par un américain de retour au pays. J'ai demandé au dernier propriétaire un maximum de détails et j'attends impatiemment sa réponse.
Serais-je en possession de l'un des plus vieux "Manneken-Pis" connus aujourd'hui ?
Lorsque vous aurez découvert cette canne et que vous lirez la petite histoire de notre "Ketje" bruxellois (en fin de page), vous comprendrez mieux mon enthousiasme.
Aujourd'hui, les belges s'inquiètent de l'origine et de l'ancienneté de leur statue. Tout le monde sait que la fontaine actuelle est une reproduction ... mais, où est passée la statue originale du Manneken-Pis ?
Elle est, en principe, conservée dans le musée de la Ville de Bruxelles. Récemment, les autorités ont décidé de la faire expertiser. Je suis donc très impatient de connaître le résultat des analyses effectuées par Amandine Crabbé, docteur en sciences appliquées à la VUB.
Pour déterminer l'authenticité et l'ancienneté de notre fameux Manneken-Pis, elle analyse, dans un premier temps, les composants de la matière. S'il s'avère que le bronze est très ancien, un examen plus poussé pourrait avoir lieu et permettrait de déterminer la paternité de la statue (Jérôme Duquesnoy 1619).
Et si ce n'est pas le cas, elle serait beaucoup plus tardive et de mon côté, j'aurais retrouvé et rapatrié l'un des plus anciens Manneken-Pis. (+- 200 ans)
En effet, cette canne est monoxyle (1), probablement faite de buis (2) et représente, au niveau du pommeau, notre petit bonhomme.
(1) - d'une seule pièce de bois - (2) buxus sempervirens : bois très dense et extrêmement dur.
L'inscription "LE PLUS VIEUX BRUXELLOIS" ne laisse aucun doute quant à l'identification de notre "star" bruxelloise.
Canne monoxyle en buis représentant Manneken-Pis - Circa 1815-1825
Un seul ornement particulier peut nous aider à déterminer l'âge de cette canne.
Cette palmette est manifestement puisée dans le langage ornemental Empire (1804-14) et/ou Restauration (1815-20).
Palmettes de style Empire
Palmettes Restauration
Marqueterie Charles X Palmette du pont Demidov à St Petersbourg
Pierre-Dominique Bazaine - 1786-1838
Même si l'ornement n'est pas parfaitement identique aux modèles d'époque, il est une interprétation sujette à une forme d'acculturation (*). L'artiste orne donc sa sculpture avec un décor à la mode ou qui le fut et dont il est imprégné. Il s'en inspire sans le recopier. Dans ce cas, on admet qu'il puisse y avoir un décalage dans le temps de 5 à 15 ans postérieurs à la naissance du style ... parfois un peu plus.
(*) En l'occurrence : Adaptation d'un individu à la culture environnante ... une sorte d'apprentissage culturel.
Un autre élément est important ; la canne possède son embout original (férule). Il correspond à la première moitié du XIXème siècle. Les embouts plus tardifs (après 1840) sont plus "fabriqués".
De quand date cette canne ?
En tenant compte de ces observations, il est fort probable qu'elle date des années 1815-30.
Et si cette canne avait été sculptée suite aux événements de 1817 !
Car ce fut un événement ce début octobre 1817 ; le vol et la détérioration de la statue avait plongé la ville dans un tel émoi qu'elle fut restaurée au plus vite et replacée sur son socle en décembre. (à peine 2 mois)
Le 7 décembre, voici ce que disait la "Gazette du Vrai Libéral"
"Le Manneken-Pisse est rentré aujourd'hui 6 décembre 1817 dans ses fonctions. Tous les habitants ont vu avec satisfaction les soins qu'on a pris pour le restaurer, malgré ornements dont on le charge inutilement aux jours de fête. Ses bienfaits sont plus abondants que jamais : l'eau qu'il distribue est sans doute un nectar, à en juger par l'empressement de la foule qui veut en jouir."
Et dans le Journal de la Belgique (7 décembre 1817, n° 342) :
"Le célèbre Manneken-Pisse a été replacé aujourd'hui 6 décembre 1817 dans sa niche, à la grande satisfaction des voisins, il est très bien restauré et posé maintenant sur une tablette de bronze sur laquelle il est vissé."
Le tenancier du bistrot du coin prit pour enseigne "Au Manneken-Pis Retrouvé". De riches bourgeois lui constituèrent des rentes ; plus tard, vers 1822, une dame de Bruxelles lui légua 1.000 florins.
Le retour du Manneken-Pis se fit dans la liesse ; l'eau qui coulait habituellement s'était transformée en vin et en hydromel.
Et pourquoi cet événement n'aurait-il pas poussé un artisan à réaliser cette canne à l'époque ? ... Laissez-moi rêver.
Manneken-Pis et sa petite histoire.
Le Manneken-Pis est le plus fidèle habitant et le plus ancien bruxellois.
Sa patrie ? ... la Belgique et avant tout, le cœur de tous les bruxellois .
Son domicile ? ... le coin de la rue de l’Etuve et de la rue du Chêne, à Bruxelles.
Son âge ? ... très respectable !
On trouve des traces de cette fontaine dès 1388 et elle est déjà citée sous le nom de Manneken-Pis en 1452 ... A la même époque on l'appelait aussi "Fontaine du Petit Julien" mais elle était en pierre. Le 13 août 1619, les "Receveurs" de la ville passèrent la commande d'une nouvelle statue en bronze auprès de Jérôme Duquesnoy (l'ancien), le célèbre sculpteur. Il produisit, pour la somme de 50 florins (du Rhin), le Manneken-Pis que nous connaissons encore aujourd'hui.
Son histoire ? ... elle est assez obscure et nous livre une quantité de légendes et d'historiettes toutes aussi intéressantes les unes que les autres.
Vous n'aurez aucun mal de les découvrir sur le "Net".
Toute fois, la plus plausible serait basée sur des faits historiques. Le Duc de Lotharingie vit le jour en 1142. Son père, Godefroid II, mourut peu de temps après sa naissance. Les Vassaux du très jeune suzerain, Gauthier Berthout et son frère Gérard de Grimbergen, trouvèrent la situation propice pour prendre les armes et tenter de le renverser.
Le Sire de Gaasbeek jugea importante la présence du jeune Duc auprès de ses troupes. Il fit pendre le berceau à la branche d'un jeune chêne à proximité du champ de bataille de Ransbeek. Quatre fois repoussée, alors que tout semblait perdu, l'armée du "Petit Duc" fut exaltée et galvanisée lorsque, debout dans son berceau, il accomplit le geste devenu si célèbre.
Le jeune chêne en question fut déplanté et placé dans la rue du Chêne et une fontaine fut érigée à l'endroit actuel pour commémorer cette victoire.
La vie de notre "Ketje" n'est pas sans tribulation ... le 16 août 1695, la statue est cachée de justesse, lors du bombardement de Bruxelles par Louis XIV. Ensuite, elle est volée à maintes reprises ; par des soldats anglais en 1745 ; deux ans plus tard, des soldats français la retirent de son socle ... chaque fois, elle est récupérée. Mais, en 1817, ce n'est pas le cas ; elle est dérobée et brisée par Antoine Licas, ancien forçat. Elle est, dit-on, restaurée et restituée à son quartier. Aucun document ne l'atteste mais beaucoup pensent qu'un moulage aurait permis de réaliser une réplique. Le vieil exemplaire de notre Manneken-pis ne serait donc pas l'original !
Les mésaventures ne sont pas terminées : deux tentatives de vol en 1955 et 56 et en 1963, le "Ketje" est, une fois de plus, dérobé mais très vite retrouvé à Anvers. Hélas, en 1965, il disparaît de nouveau mais la statue est brisée ; il ne reste que les pieds et les chevilles sur le socle. Heureusement, le corps est retrouvé dans un canal, le 27 juin 1966. Il sera restauré et conservé à la Maison du Roi.
La vie de Manneken-Pis fut si nébuleuse que vous trouverez, facilement, de nombreuses variantes à cette histoire.
Après toutes ces tribulations, avouez qu'il y de quoi douter raisonnablement de l'authenticité du modèle exposé au musée de la ville. Mais de quand date réellement cette statue ? Soyez patients ... les analyses sont en cours.
Collection privée © Daniel Traube - 2015
12:58 Écrit par Daniel Traube dans Cannes de collection, Curiosité, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : manneken-pis, bruxelles, canne, canne de collection, folklore, cane, walking stick, bastoni, wandelstock, spazierstocke, empire, restauration | |
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05/07/2015
CANNE & CAPITAINES SAINT FIACRE / Hyon - Mons / Cannes & Traditions
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Ducasse des Capitaines Saint Fiacre
la ducasse devrait avoir lieu le Weekend du 28 août
Les Capitaines étaient fêtés le dimanche le plus proche du 30 août.
(maintenant le quatrième dimanche d'août).
Hyon
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Folklore & Traditions de la Région de Mons
Illustration de Marius Renard - "Le Borinage"
Les Capitaines Saint-Fiacre et Dames de Place
A peine à une lieue de Mons, à Hyon, vers la fin août, résonne la Ducasse Saint-Fiacre.
Elle a lieu, le dimanche qui se rapproche le plus du 30 août. Ces festivités sont marquées par l’ancienne confrérie Saint-Fiacre. Elle existait déjà au XVIIè siècle à Havré en l’église Saint-Nicolas et pourtant, le Capitaine devait résider à Hyon.
Un peu d’histoire
Cette tradition est, sans doute, bien plus ancienne. Saint-Fiacre a vécu au VIIè siècle et mourut en l’an 670. D’origine irlandaise et issu d’une famille noble, il fait partie du grand mouvement d’évangélisation entrainant beaucoup de ses compatriotes sur le Continent.
Ce moine, nommé Fèbre, s’arrête àMeaux et reçoit l'évêque Faron (plus tard Saint-Faron) un petit terrain au cœur de la forêt de Breuil pour s’y installer comme anachorète(religieux contemplatif qui se retire du monde). Fèbre y bâtit son ermitage en dévotion à la vierge et y vit dans la prière et l’austérité. On lui prête des nombreux miracles et les pèlerins, nombreux, lui rendent visite.
(Il était connu pour guérir les chancres, les cancers et plus particulièrement les hémorroïdes « mal de St-Fiacre ».
Notre moine demande à son évêque un terrain supplémentaire pour qu’il puisse nourrir ses visiteurs. La légende nous rapporte la réponse de son supérieur : « Je t’en accorde autant que tu pourras en labourer en un seul jour entre le lever et le coucher du soleil ».
Gravure XVIIè siècle - Macklevie Trust Collection
L'ermite, avec une simple bêche, se mit au travail avec une telle exaltation qu’il fit tomber, dit-on, d’énormes chênes. Une autre interprétation le décrit traînant son bâton à toute allure laissant, derrière lui, un terrain profondément labouré et des arbres déracinés délimitant son nouveau territoire.
Il réalise ses vœux et agrandit son monastère, y construit un vaste jardin pour y cultiver fruits et légumes pour les indigents. Ensuite bâtit un hospice pour les malades de plus en plus nombreux à le visiter et donne une place importante à la culture des plantes médicinales.Après sa mort, les pèlerins affluent au Monastère.
Canonisé, Saint-Fèbre devient Saint-Fiacre.
Il est représenté en moine avec pour attributs, une bêche dans la main droite et un livre dans la gauche ; parfois, un arrosoir est ajouté à ses pieds.
(En réalité, ce n’est qu’aux XIVè siècle que le célèbre bâton, celui du miracle, devient une bêche.)
Trésor - Cathédrale de Tréguier 88888
... et à HYON ?
Depuis le Haut Moyen-âge, on vénère Saint-Fiacre, en Brie dans un premier temps, mais très vite il devient un des saints les plus populaires de France et sa notoriété va dépasser les frontières, jusqu’en Rhénanie. Depuis le Xè siècle on le célèbre traditionnellement le 30 août.
Donc cette année, à Hyon, si les Capitaines sont toujours en forme, ces festivités auront lieu entre le mercredi 27 août et le mardi 2 septembre 2008. Le dimanche, une messe célèbrera Saint-Fiacre. Les Capitaines vêtiront leur costume sans oublier le bicorne et la canne dont ils ne se séparent jamais.
Voici comment Achille Delattre les décrit, en 1938, dans « Histoire de nos corons » :
« Les Capitaines et les Dames de Place étaient les grandes vedettes de la ducasse. Les Capitaines, au nombre de quatre, étaient des jeunes gens bien de leur personne. Ils étaient revêtus d’un bel habit brodé d’argent, d’un pantalon blanc et coiffés d’un chapeau à plumes, le tout emprunté au théâtre de Mons moyennant une légère redevance. Ils étaient porteurs, en outre, d’une élégante canne garnie d’une cocarde blanche du meilleur goût.
Les Dames de Place étaient de petites filles de quatre à six ans, naturellement vêtues de blanc, avec un ruban de couleur éclatante dans les cheveux.
La veille, avec des petits morceaux de papier et des bouts de laine, on avait roulé leurs cheveux, préalablement mouillés de bière ; ainsi, pour la fête, elles étaient « crollées » comme de petits anges. Un petit bouquet de fleurs en main et la toilette complète était capable de provoquer l’admiration et la jalousie de tous ceux et celles qui avaient l’occasion et le dépit de les admirer. Le petit groupe ainsi composé et costumé, avec le plus grand soin, était complété d’un jeune homme, également « pantalonné » de blanc et coiffé d’un képi de garde champêtre laissé pour compte. Pour ce motif, ainsi qu’en raison de la double charge suivante qui lui était dévolue, d’abord écarter les gênants et, en outre, récolter les « sous » destinés à couvrir les frais généraux de la fête, il portait le nom de « Champette ». Pendant tout l’après-midi, sous l’œil protecteur du « Champette », le groupe de Capitaines et Dames de Place avait la mission enviée d’ouvrir le bal populaire..."
Aujourd’hui, la confrérie des Capitaines est devenue la « Confrérie de la Licorne d’Hyon ». Elle regroupe les ex-capitaines et les futurs Capitaines, car pour en être il faut faire partie de cette Société. Dans quelques jours, en cette année 2008, ils seront encore les vedettes de la fête. Musiciens en tête, ils passeront de bistrot en bistrot, toujours la canne à la main, entonnant le fameux « Saint Fiacre à z’artichauts » et danseront le « quadrille des lanciers ».
...Vive Saint Fiacre !
Curieux !
- Certaines plantes ont reçu comme nom usuel « herbe de St-Fiacre ». C’est le cas de la « molène » (verbascum thapsus). On peut la considérer comme une herbe médicinale puisqu’elle sert de cataplasme pour divers soins et servait, au moyen-âge, pour guérir les hémorroïdes. Notre Saint Homme soignait, donc quoi de plus normal.
Plus étrange, une autre plante, l’héliotrope (Heliotropium peruvianum), pourtant considérée comme toxique, est aussi une « herbe de St-Fiacre ». Mais elle nous arrive seulement au XVIIIè siècle, ramenée par le botaniste français Joseph de Jussieu. Elle est donc inconnue jusqu’alors ; curieux non ?
Mais l’héliotrope porte un autre nom : « Fleurs des Dames ».
Ceci me pousse à me poser une ou deux questions ; ces Dames ne sont-elles pas les Dames de Place ? ... ou ... Le bouquet des Dames de Place n’étaient-ils pas composés d’héliotropes ?
-Et le fiacre ? L'ancêtre du taxi qui apparaît au XVIIè siècle !
Non, notre Saint n’y est pour rien ou si peu. En effet, c’est à Paris, vers 1640, que Nicolas Sauvage (maître de coche d’Amiens) eu l’idée de louer des voitures hippomobiles en remplacement des chaises à porteurs. Il s’installe Rue Saint-Martin à l’Hôtel de Saint-Fiacre dont l’enseigne représentait ce saint très populaire à l’époque.
Tout naturellement, ce nouveau moyen de transport fut baptisé « fiacre »
Petite cerise sur le gâteau : aujourd’hui, Saint-Fiacre est considéré comme le saint protecteur des chauffeurs de taxis.
Reconnaissez-vous l'un d'eux ? C'était à Hyon en 1946
-
Je viens de recevoir de Hyon, la photo ci dessous, mais aucun renseignement ne m'a été communiqué au sujet de ce groupe. Est-elle plus tardive que les 2 précedentes ?
*
J'ai retrouvé la photo dont s'est servi Marius Renard pour réaliser le dessin illustrant le début de mon article ; elle est de F.DRICOT
ê
... et le hasard me fit découvrir un ouvrage collectif publié en 1902 à l'initiative de Camille Lemonnier, "le Borinage". Un des premiers, voire le premier sur cette région.
Plusieurs auteurs y collaborent : Camille Lemonnier, Marius Renard, Gonzalès Decamps, Valentin Van Hassel & Oscar Ghilain.
Il est illustré par Constantin Meunier et Marius Renard.
Grâce à ce recueil de témoignages sur la vie et les coutumes boraines anciennes, j'ai retrouvé à travers les phrases du Docteur Valentin Van Hassel un complément
d'informations quant aux Capitaines et Dames de Place de la Ducasse d'hyon.
36 ans avant Achille Delattre, le Docteur Van Hassel les appellent les "Capitaines de Ducasse".
Voici ce qu'il nous dit :
"Cette Confrérie des Capitaines de Ducasse est indispensable car sans elle, pas d'aubades, pas de danses, pas de kermesse !
Pour être élu Capitaine, il fallait aussi faire preuve d'une grande adresse et d'une vigueur corporelle bien développée.
Quelques semaines avant les fêtes annuelles, on plantait au milieu de la Grand’ Place, une perche au haut de laquelle était fixé un gros oiseau de bois.
Tous les concurrents venaient successivement jeter à tour de bras, une bûche -un berleingn' comme ils disaient- pour décrocher la "Biette"(1) perchée à la pointe du mât. La lutte ne se passait pas sans péripéties drôles et amusantes, ni sans échanges d'invectives acerbes et pittoresques. Mais dès qu'un adroit joûteur avait fait choir la "Biette"(1), il y avait des explosions insensées de joie, de la part des partisans. L'heureux vainqueur devenait pour toute l'année, "Mèneux de Ducasse" (2)et choisissait à sa préférence, les camarades qui devaient l'aider dans sa tâche convoitée.
Ah ! Quant au cours de la semaine qui précédait la kermesse ils arrivaient décharger sur la Place leurs chariots remplis de sapins verts, abattus dans le bois de Ghlin, c'était déjà comme de la joie, qu'ils apportaient dans les branches ! Les gamins désertaient l'école pour courir à leur rencontre et pour les suivre dans leur travail.
Aussitôt, nos Capitaines se mettaient à l'œuvre. Ils encadraient la Place de hauts sapins ; ils en plantaient deux -les plus beaux- à la porte du mayeur ; puis ils dressaient les autres près des demeures des notables de la commune. On payait cher, alors, cet honneur. Ce sapin constituait une distinction qui désignait les gens comme étant les plus huppés ; et la vanité aidant, les sapins montraient leurs têtes vertes dans toutes les rues.
Le vendredi, il s'exhalait de toutes les maisons, des odeurs appétissantes de pommes et de pruneaux cuits. Les ménagères confectionnaient leurs tartes, et bien avisées, elles semaient de la farine en croix sur le devant du tour, avant d'y introduire leurs belles pâtisseries dorées et les quelques "pagnons au chuque" (3) fabriqués avec le surplus de la pâte.
Dans les rues circulaient les marchands porteurs de hottes et de bâtons à lanière, venus de Stambruges et de Quevaucamps, criant : "piaux d'lièf ! piaux d'lapeîn !"(4) et achetant les peaux des animaux sacrifiés pour les régals prochains. Plus avant, le marchand de cerises tapait sur le dos de son baudet qui portait deux énormes paniers pleins de fruits rouges : et il hurlait à tue-tête : "A cherises ! A cherises ! Pou dou fier et des claux !"(5)
Derrière eux arrivaient les Capitaines. Ils allaient donner des aubades et collecter l'argent nécessaire aux frais de la Ducasse. Partout, ils étaient les bienvenus. N'apportaient-ils pas déjà un peu d'allégresse et l'espoir de grosses réjouissances ? Aussi, pour eux était la première tarte retirée du four, la plus chaude et la plus odorante. On la leur faisait manger en l'arrosant de lampées de bière mousseuse.
Mais qu'ils étaient beaux, le dimanche ! Coiffés de bicornes emplumés et la taille serrée d'une large ceinture rouge frangée d'or, bien tendue sur leur redingote noir, gantés de blanc, tenant une mince badine de jonc cravatée d'une faveur rose, ils marchaient fiers, à petits pas, pour ne pas souiller la blancheur immaculée de leur pantalon.
Chacun était accompagné d'une fillette, frêle dans sa robe blanche et dans ses nœuds écarlates, qui était sa Dame de Place.
Dès le matin, précédés de leur musique, ils arrivaient à l'église, prenaient place au chœur, pour la grand'messe, et prenaient rang après les Confréries dans la procession, car ils étaient, eux, les héros du moment.
Quand ils avaient diné chez leurs Dames, mangé la saucisse aux épinards, le lapin aux oignons et le jambon traditionnel, sans compter les tartes, ils promenaient les fillettes aux cadences de leur orchestre bruyant.
Le soir venu, ils menaient les danses ; ils formaient le rond, rangeaient les quadrilles, commandaient aux musiciens et percevaient à chaque ronde une dîme légère. Leur gaieté tapageuses et leur jeunesse mettaient peu à peu en branle tous les "ducasseurs" et d'un coin de la place à l'autre, se déroulait une sarabande interminable.
Trois jours durant, ils poursuivaient ainsi leurs promenades jusqu'à la nuit avec leurs petites Dames de Place, et, toute la soirée, avec tout le village en fièvre autour d'eux, ils faisaient leurs sauts, tandis que leurs musiciens, haut perchés sur des planches, lançaient aux échos leurs entrainantes variations.
La première kermesse ainsi follement achevée, les vaillants Capitaines remisaient leurs jolis costumes jusqu'au Seint-Muchet (St Michel) : leur rôle devenait plus important encore pendant cette période, car elle se terminait le mercredi par la fameuse journée des "Durmenés"(6), à laquelle devait succéder, quinze jours plus tard, le "Raccroc (7) et le Brûlage de l'Homme de s'tragne.(8)"
Le Docteur Van Hassel nous dit au sujet des "durmenés" que ce jour là était surtout la journée des pauvres, qui pouvaient bien aussi goûter, à bon marché, aux réjouissances dont ils étaient privés le restant de l'année.
Je n'ai aucun renseignement quant aux "durmenés" de Hyon. Pour exemple, à Jemappes, ils étaient promenés sur un âne, le visage tourné vers la queue et le dernier marié de l'année était grotesquement accoutré.
(1) bête
(2) meneurs de ducasse
(3) tarte au sucre (cassonade) typique de la région de Mons et du Borinage. En général, le pagnon se consommait au petit déjeuner. Sur cette tarte, on répartissait de la cassonade dans des trous aménagés et sur la surface mais en épargnant les bords..
(4) peaux de lièvres ! peaux de lapins !
(5) A cerises ! A cerises ! Pour du fer et des clous !
(6) qui est mené durement.
(7) dernier acte des réjouissances / Epilogue du lundi de cette fête annuelle.
(8) homme de paille
*
Si vous avez d’autres remarques ou observations concernant Saint-Fiacre, n’hésitez pas à me les envoyer ... Merci d’avance.
(Détails ou précisions sur les festivités, changements importants au cours des années, apports récents ...)
*
à voir aussi
Histoire/Hyon : www.obourg-augello.be/Hyon.htm
Hyon/Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyon
15:42 Écrit par Daniel Traube dans Actualité, Documents anciens, Evènements, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mons, hyon, ducasse, capitaines saint-fiacre, folklore, traditions, saint-fiacre, canne, camille lemonnier, delattre, gonzales decamps, van hassel, marius renard | |
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31/05/2015
LA CANNE DU "DOUDOU"
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LE DOUDOU
Pour tous mes Amis "montois" de souche ou de coeur ...
voici la canne du "Doudou"... laissez moi rêver.
Dans ma vie de collectionneur, je n'ai acheté, à Mons, que deux cannes représentant un dragon.
Celle ci vient de l'avenue de Saint Pierre ... achetée il y a plus de 40 ans.
Imaginez le propriétaire se promenant dans les rues de Mons, les jours de "ducasse", en arborant ce sceptre.
Vive le DOUDOU !
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Cliquez sur le dragon
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22:46 Écrit par Daniel Traube dans Actualité, Art Populaire, Cannes de collection, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : canne, mons, doudou, lumeçon, ducasse, folklore, art populaire | |
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19/12/2014
UNE CANNE EN SUCRE POUR LA NOEL
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õ Une canne en sucre pour la Noël õ
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Document ancien - ca 1910
Non non, je ne les collectionne pas ... quoi que ... une petite canne en sucre blanc et très ancienne, je me laisserais sans doute tenter, c'est quasi certain !
L'histoire de cette petite canne en sucre blanc est très ancienne. Cette confiserie serait née au XVIIè siècle à Cologne.
En 1670, un Maître de Chapelle, pour remercier et calmer les enfants, présents à la longue veillée de Noël, avait fait préparer chez un confiseur local, des bâtonnets en sucre. Il fit courber l'un des bouts de ce bonbon pour qu'il rappelle le bâton des bergers. A l'époque, la blancheur de cette sucrerie, rappelait la vie sans péché de Jésus et faisait de celle-ci, un symbole justifiant une distribution inhabituelle, lors d'un culte.
Cette tradition s'est propagée en Europe, mais aucun document ne relate cette histoire avec précision. Les premières références historiques remontent au XIXè siècle. Dans un premier temps, en 1844, avec une recette de bâtonnets droits en sucre à la menthe poivrée. Ensuite en 1847, dans la ville de Wooster en Ohio, lorsqu'un immigrant allemand ou suédois (Imgard Aout) décora son sapin de Noël avec des cannes en sucre et des décorations en papier. Ce n'est qu'à partir de 1866 qu'on associe cette sucrerie avec la Noël et l'habitude de les accrocher dans le sapin se généralise vers 1882.
Illustration américaine début XXème siècle
Candy cane - William B. Steenberge Bangor - NY ... 1844-1922
Les rayures de couleurs n'apparaissent pas immédiatement. Les documents, antérieurs à 1900, représentent ces cannes de couleur blanche. Sur les illustrations, postérieures, elles sont rayées.
D'autres légendes existent ... Certains affirment que dans l'Indiana, un confiseur aurait fait des bonbons de Noël en forme de "J" , l'initiale de Jésus. Evidemment, observé dans l'autre sens, c'est le bâton du berger.
Document ancien - XXè S.
Dès le XXè siècle, la production s'intensifie. En 1950, Gregory Keller, prêtre catholique, invente une machine pour automatiser la production industrielle de cette petite canne de Noël. Aujourd'hui, au delà du symbole religieux, cette petite friandise est devenue une décoration qu'on trouve à Noël, partout et sous toutes les formes.
õ Joyeux Noël õ
Document ancien - ca 1935
18:46 Écrit par Daniel Traube dans Curiosité, Documents anciens, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (0) | |
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14/02/2014
UNE CANNE DE COLLECTION POUR LA SAINT VALENTIN
Le 14 février ... la Saint Valentin ... une vieille histoire !
Cette coutume païenne très ancienne a été assimilée par l’Eglise Catholique lors de la désignation de Valentin comme le Saint Patron des amoureux en 498. Avant le haut moyen-âge, ce jour était associé à l’amour physique avant de l’être à l’amour romantique. Les cartes de vœux ont succédé à l’échange de billets doux dès la fin du XIXème siècle et vous connaissez la suite.
Il n'est pas impossible que cette canne ait été le cadeau d’une Valentine à son Valentin ... il y a près de 2 siècles.
Puisque le coeur est à l'honneur, voici quelques objets cordiformes assez extraordinaires
Ce livre Cœur est considéré comme le manuscrit de ballades danoises le plus ancien .C'est une collection de 83 ballades d'amour compilées dans le début de l'années 1550 dans le cercle de la cour du roi Christian III.
National Library of Denmark and Copenhagen University Library
Estampe : gravure sur bois, 2 feuilles assemblées et enluminées (52 x 59,5 cm.) de Oronce Fine (paris 1534-1536).
Sur le plan des connaissances géographiques, la mappemonde traduit les incertitudes et les hypothèses de l’époque : l’Amérique du Nord est reliée à l’Asie et une vaste Terra Australis, continent imaginé pour équilibrer le poids des masses terrestres septentrionales.
Chansonnier cordiforme de Jean de Montchenu sur des airs d Ockeghem et de Dufay - Savoie, XVe siècle
BnF, Manuscrits, Rothschild 2973, f° 1v°-2r°
Livre de chants français, 15ème siècle.
Guéridon cordiforme en acajou, marbre et bronze - Louis XVI
16:23 Écrit par Daniel Traube dans Actualité, Art Populaire, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valentin, saint valentin, art populaire, canne, bois sculpté, couple, amants, amoureux, collection | |
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07/08/2013
Musée de la Poste en Belgique - Cannes de facteur
é Cliquez pour localiser é
Musée "Postes Restantes"
à La Ferme Castrale de Hermalle-sous-Huy
Il n'est jamais trop tard pour découvrir ! ...
C'est en faisant une recherche pour un internaute, à qui j'annonce qu'il n'existe plus de musée de la poste en Belgique depuis 10 ans au moins, que je découvre l'existence du "Musée Poste Restante" en région francophone. Plus exactement, c'est à Hermalle-sous-Huy que vous pourrez enfin redécouvrir l'histoire des Services Postaux de notre royaume ... unique en Belgique.
Je vieilli mal car je connais fort bien les fondateurs de ce lieu culturel et que je salue bien amicalement à cette occasion ...
Charles et Nicole, je suis impardonnable !
A visiter absolument car vous n'irez pas dans un musée classique mais bien dans un véritable centre d'information et de formation et qui ne se limite pas à ce domaine. Musée, bibliothèque, centre de documentations, écriture et calligraphie, Musée de la Gourmandise et de la gastronomie ...
Je vous laisse découvrir cet endroit très particulier via les liens ci dessous ... mais ne ratez pas la moindre occasion de vous y rendre.
http://www.postes-restantes.be/fr/
http://www.gastronomica.be/fr/pg/pg-004_2.html
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Cannes de facteurs belges
Voir aussi
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Clic
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http://danieltraube.skynetblogs.be/archive/2008/08/15/la-...
15:48 Écrit par Daniel Traube dans Canne à système, Cannes-armes, Folklore & Tradition, Musée | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : canne, canne de facteur, facteur belge, canne fourche, musée de la poste, facteur rural, canne à système, canne de métier | |
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12/03/2013
CANNES DE MARINS ... Canne en dent de narval - Canne d’Armateur - Canne de Capitaine
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LA CANNE D'UN ARMATEUR
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Portrait de Peter Wood (1749-1826) - Armateur de navires baleiniers
Peint par Sir Henry Raeburn vers 1800.
© Trinity House Maritime Museum
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L’art figuratif est une source inépuisable de renseignements authentiques dans laquelle les Historiens, Amateurs et Collectionneurs peuvent découvrir, identifier, comparer, reconnaître, une quantité d’objets.
De temps en temps, une canne apparaît dans une scène animée, mieux encore dans un portrait. Dans ce tableau de Sir Henry Raeburn, la canne que tient l’industriel et armateur Peter Wood est à l’avant plan, tel un sceptre. On distingue parfaitement qu’il s’agit d’une dent de narval. Les œillets et la cape qui fait office de pommeau sont en argent. Ces détails correspondent parfaitement à l’époque. Les matières exotiques ont toujours été prisées et mieux encore lorsqu’elles symbolisent le domaine de prédilection du personnage. Telle quelle, cette dent de narval suffit ... nul besoin d’y ajouter de riches pommeaux ou décors singuliers.
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Le Narval - Licorne de mer
1828 - Plate from Godmans - American Natural History.
Le narval, longtemps surnommé « licorne des mers » est un cétacé (Monodon monoceros).
Il mesure 4 à 5 mètres de long et la dent démesurée qui le caractérise peut atteindre les 3 mètres.
Cette incisive gauche, surdéveloppée, part du maxillaire supérieur et progresse de droite à gauche en pointe torsadée.
Le nombre réduit de ce cétacé et son habitat arctique assez restreint ont contribué, depuis la Grèce Antique, à la naissance d’un animal fantastique et à sa légende ... la licorne.
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Licorne - Unicornis - Gravure du XIIIè Siècle
Albert le Grand - Albrecht von Bollstädt
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Un corps équin avec des sabots fendus et une tête rappelant celle du bouc ... toute blanche, la licorne symbolisait la grâce et la pureté. L’iconographie est large et variée. Longtemps cet animal a envahi les bestiaires du Moyen-âge et alimenté des récits extraordinaires. Elle sera l'animal imaginaire le plus important du Moyen Âge à la Renaissance.
La dent du narval
Ces rostres en ivoire marin, ramenés par des navigateurs nordiques, étaient vendus comme de prétendues défenses de licornes à plusieurs fois leur poids en or. On croyait encore aux vertus de cette matière et à ses nombreuses propriétés particulières comme celle d’être un excellent antipoison.
Au XVIème siècle, Élisabeth d'Angleterre, première du nom, aurait payé une fortune pour une de ces dents, soit l’équivalent du prix d'un château entier.
Il a fallu attendre 1704 pour que le lien soit établi avec le narval mais la croyance en cette créature restera toutefois discutée jusqu'au milieu du XIXème siècle.
Avec cette histoire, une telle convoitise s’explique et nous comprenons mieux le port altier du personnage ... presque royal.
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REMARQUE
Le narval n'a pas de corne !
C'est une dent, une seule, qui pousse d'une manière disproportionnée au niveau de la machoire supérieure. Très rarement, il arrive que le narval possède deux dents surdéveloppées. Dans ce cas, la deuxième dent est souvent plus courte.
Aujourd'hui, les scientifiques abandonnent le terme "défense de narval". Ils ont remarqué qu'il s'agissait plutôt d'un organe sensoriel, très riche en terminaisons nerveuses, qui permet à l'animal de percevoir d'éventuels changements de température, de salinité de l'eau, de pression, ...
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Les cannes de marins sont nombreuses
J'aborderai ce sujet très prochainement.
Cannes de marins XVIIIè & XIXè siècles Travaux de pont - Os & ivoires marins : morse, baleine, cachalot, et narval
14:45 Écrit par Daniel Traube dans Art Populaire, Curiosité, Documents anciens, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : canne, canne de marin, narval, licorne de mer, scrimshaw, armateur, licorne, baleinier, pêche, amiral, peter wood, sir henry raeburn | |
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25/12/2011
BONNE ANNEE 2013 - Happy New Year 2013 ...
02:10 Écrit par Daniel Traube dans Actualité, Art Populaire, Collection, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cannes, cannes anciennes, cannes naturelles, art populaire, bois sculpté, grotesque, caricatures, monoxyles, tradition, folklore, symbole, 2012, bonne année | |
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06/09/2010
CANNE TRADITIONNELLE HOLLANDAISE - DE MARKELOSE GOASTOK
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De Markelose goastok
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En lisant le magazine néerlandais "Landleven", j'ai découvert cette canne assez particulière.
Elle est assez originale par son décor et sa fabrication ... je vous laisse la découvrir
Markelo est un petit village de la province d'Overijssel qui se trouve non loin de la ville de Hof van Twente, au Nord-Est des Pays-Bas. (Carte ci dessous) Tout près de ce petit bourg, en pleine campagne hollandaise, habitent Jan-Henk Berendsen et son grand-père Jan Schorfhaar ... l'un et l'autre sont "goastokmaker".
« Goastok »
Jan-Henk Berendsen et son grand-père Jan Schorfhaar, font partie des derniers fabricants de « goastokken ». Grâce à leur mémoire et leur savoir, nous découvrons ce que sont ces jolies cannes décorées d’une manière particulière et qui ont eu, autrefois, un rôle important dans la vie de Markelose.
Jan-Henk Berendsen et son grand-père Jan Schorfhaar - Landleven 2004
« Goan » est un mot en dialecte qui veut dire promener. Ce bâton utilisé pour la marche et le soutien au cours de randonnées était parfois utilisé comme arme. Il avait aussi une fonction lors d’occasions particulières comme les mariages. Lors de la nuit de noces, vêtus d’une robe de nuit, une rose sur le chapeau, les hommes du quartier et amis de la famille, taquinaient le couple en frappant à la porte des jeunes mariés avec un « goastok » décoré pour les circonstances. De son côté, le marié accrochait le sien à la tête du lit pour s’en servir comme arme en cas de problèmes. Il servait également à frapper aux portes pour annoncer les naissances et les décès.
Photo Landleven
Comme toutes les autres cannes, le « goastok » a été, dans un premier temps, un outil au quotidien. Jan-Henk Berendsen et Jan Schorfhaar sont les derniers « « goastokmaker » à perpétuer la fabrication de ces cannes. Ils nous précisent « Les Agriculteurs, marchands de bestiaux, colporteurs ..., tous les hommes qui se déplaçaient pour une raison quelconque en faisaient usage pour la marche mais aussi pour se protéger d’une éventuelle attaque de chiens agressifs. Les jeunes hommes employaient aussi un « goastok » pour régler certains conflits lorsqu’ils courtisaient les filles de la région.
Il disparaît avec l’avènement du vélo et des transports motorisés. Aujourd’hui, il est redevenu populaire mais plutôt comme objet décoratif ou comme souvenir ».
FABRICATION
Pour la réalisation d’un « goastok » durable, un bois fort et résistant est nécessaire. Dans le temps, on choisissait le néflier. Soit coupé au ras du sol ou avec ses racines. Dans ce dernier cas, une racine perpendiculaire formait une poignée naturelle. Dans les années trente, le néflier devenu rare fut remplacé par de l’aubépine. Jan-Henk Berendsen employa aussi du prunier.
Les autres matériaux employés : Cuir - Crin - Plumes d'oie
Photo Landleven
Durant l’hiver, il scie des buissons qui ont au moins dix ans et les laisse sécher pendant un an. Ensuite, ces tiges sont bouillies et redressées entre les rayons d’une roue de chariot. Généralement, il en retire l’écorce et les ponce et parfois en conserve quelques unes non-écorcées. Mis à mesure, les bâtons sont prêts à recevoir une poignée. La réalisation de la poignée joliment décorée est la partie la plus difficile de la tâche.
Photo Landleven
"Autour de l'extrémité supérieure du bâton, Jan-Henk met des rachis (*) de plumes d'oie *(axe centrale de la plume). Le nombre dépend de l'épaisseur de la baguette. Habituellement, de préférence un nombre impair, quinze ou dix-sept sont nécessaires.
C’est entre ces tiges qu’il tisse du crin de queue de cheval frison car il est long et d’un beau noir.
Le Damier noir et blanc ainsi obtenu est maintenu dans le haut par une tresse de cuir noir qu’il fixe avec une série de clous en métal brillant et à tête ronde.
Photo Landleven
Dans le bas de la poignée, une bande frangée du même cuir termine le travail et fait jonction avec le fût de la canne.
Photo Landleven
La coupe du bois au dessus du pommeau est recouverte par une plaque en métal brillant, légèrement bombée. Pour terminer cette poignée, un passe-main en cuir noir et orné d’un gland frangé y est ajouté. Le fût est poncé et fini à la cire d’abeille.
Photo Landleven
L’usage de ces matériaux simples donne un aspect élégant qui rappelle les incrustations d’ébène et d’ivoire que les fils d’agriculteurs du XIXème siècle n’auraient pu se permettre. Cette alternative leur permettait de posséder un bâton distingué à meilleur prix.
Photo Landleven
HISTOIRE
On connaît peu de chose sur l’histoire du « goastok ».
On ne connaît ni l’époque à laquelle il est apparu, ni comment il était exactement à ses débuts.
On ne sait pas exactement comment cette canne était réellement utilisée puisque le métier de fabricant de « goastok » avait déjà disparu en 1900 avec l’usage de plus en plus fréquent du vélo et des transports motorisés.
Le « goastok » ne réapparait qu’en 1932.
Jan-Henk Berendsen a appris la technique de son grand-père. Dans le temps, un artisanat tel que celui-ci était transmis de père en fils.
Aujourd’hui, le « Goastok » fait partie du patrimoine culturel de cette région et trouve acquéreurs en tant que souvenir. Certains exemplaires auraient été offerts à des personnalités comme les Présidents Français et Américain.
Espérons que les collectionneurs lui réservent une place légitime parmi leurs trésors.
Sources de cet article :
WIKIPEDIA
http://nl.wikipedia.org/wiki/Markelose_Berg
***
"Markelose 'goastok' weer in trek"

http://www.landleven.nl/magazine/edities/editie/38/landle...
***
Ailleurs, on parle aussi de goastok !
Mais le goastok n'a pas la même apparence ! Il ressemble plutôt aux bâtons, assez classiques, qu'on retrouve chez nous en Belgique, en France ou en Allemagne. C'est un bois qui a poussé en vrille à cause d'un parasite. Il est à noter qu'en Allemagne, les artisans "Compagnons" emploient ce type de bâtons tortueux.
*
TWENTE
°
http://www.tctubantia.nl/regio/almelo-buiten/5883521/VVD-Tubbergen-blij-met-bezoek-Fred-Teeven.ece
***
Si une petite excursion aux Pays-Bas vous tente ...
Rendez visite à
Jan-Henk Berendsen et Jan Schorfhaar
Visschersdijk 5, 7475 PG Markel
15:40 Écrit par Daniel Traube dans Art Populaire, Folklore & Tradition, Techniques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : goastok, canne, baton, folklore, tradition, markelo, jan-henk berendsen, jan schorfhaar, art populaire, coutumes, canne de défense, cane, walking stick | |
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11/12/2008
CANNES DE VERRE ANCIENNES - cannes de conscrits ...
!!! La canne en verre n'est pas nécessairement une canne de conscrit !!!
LES CANNES DE VERRE
- "Les bousillés"
- "Les cannes de conscrits"
- "Les travaux préparatoires" (à l'origine des deux premières familles)
Très prochainement
Je prépare, en ce moment, un résumé précis de mes différents articles sur le sujet
et surtout
une documentation pointue
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Groupe de conscrits de la ville de Pontoise en 1904
Cannes de conscrits françaises
Période : de 1880 à 1905
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Canne de conscrit du Nord de la France (circa 1805-1815)
Bois polychrome et laiton
21:30 Écrit par Daniel Traube dans Art Populaire, Folklore & Tradition, Techniques | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : cannes, cannes anciennes, art populaire, bousillés, end of the day, conscrit, verre doublé, tradition, canes, walking stick, verrerie, folklore | |
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15/08/2008
LA CANNE DU FACTEUR Belge
LA CANNE DU FACTEUR BELGE
Une canne réglementaire
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Musée "Postes Restantes"
à La Ferme Castrale de Hermalle-sous-Huy
Il n'est jamais trop tard pour découvrir ! ...
C'est en faisant une recherche pour un internaute, à qui j'annonce qu'il n'existe plus de musée de la poste en Belgique depuis 10 ans au moins, que je découvre l'existence du "Musée Poste Restante" en région francophone. Plus exactement, c'est à Hermalle-sous-Huy que vous pourrez enfin redécouvrir l'histoire des Services Postaux de notre royaume ... unique en Belgique.
Je vieilli mal car je connais fort bien les fondateurs de ce lieu culturel et que je salue bien bas par cette occasion ... Charles et Nicole, je suis impardonnable !
A visiter absolument car vous n'irez pas dans un musée classique mais bien dans un véritable centre d'information et de formation et qui ne se limite pas à ce domaine. Musée, bibliothèque, centre de documentations, écriture et calligraphie, Musée de la Gourmandise et de la gastronomie.
Je vous laisse découvrir cet endroit très particulier via les liens ci dessous ... mais ne ratez pas la moindre occasion de vous y rendre.
http://www.postes-restantes.be/fr/
http://www.gastronomica.be/fr/pg/pg-004_2.html
Voir aussi
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Clic
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http://danieltraube.skynetblogs.be/archive/2008/08/15/la-...
22:34 Écrit par Daniel Traube dans Canne à système, Cannes-armes, Collection, Documents anciens, Folklore & Tradition | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : canne, canne de défense, canne outil, canne de facteur, facteur, poste belge, facteur belge, fourche, arme, bâton, bâton armé | |
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